Énergies majeures pour 2035 : quelles perspectives ?

L’anticipation des besoins énergétiques pour 2035 est fondamentale, alors que les défis environnementaux et technologiques se multiplient. Les gouvernements et les entreprises cherchent à diversifier leurs sources d’énergie tout en réduisant les émissions de carbone, un équilibre délicat à maintenir.

Les énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, gagnent du terrain grâce aux avancées technologiques et à une baisse des coûts. Les énergies fossiles continuent de dominer, posant la question de leur place dans un futur durable. L’innovation, les politiques publiques et les investissements joueront un rôle déterminant dans le paysage énergétique à venir.

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Les tendances actuelles et projections pour 2035

RTE, gestionnaire du réseau électrique en France, a publié le 20 septembre 2023 ses perspectives pour le mix électrique français à l’horizon 2035. Le président du directoire, Xavier Piechaczyk, qualifie la situation de « course contre la montre » face aux enjeux climatiques et à la flambée des prix de l’énergie.

• Réduction des émissions de GES : l’Union européenne vise une réduction de 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
• Mix énergétique : la directive RED III prévoit que 42,5 % du mix énergétique de l’UE proviendra d’énergies renouvelables d’ici 2030.
• Production renouvelable : RTE vise un triplement de la production des énergies renouvelables et une réduction d’un tiers de la consommation d’énergie d’ici 2035.

Énergies renouvelables : potentiel et défis

Les énergies renouvelables sont au cœur des stratégies de transition énergétique. Selon RTE, elles devraient représenter 60 % du mix énergétique français et 45 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030. Les projections pour 2035 envisagent une production atteignant entre 270 et 320 TWh, répartie comme suit :

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Saint-Nazaire abrite le premier parc offshore français, illustrant le potentiel de cette technologie. Pour Nicolas Goldberg, expert en énergie chez Colombus Consulting, la sobriété et l’efficacité énergétiques pourraient gagner 100 TWh par an à l’horizon 2035.

Les énergies renouvelables : potentiel et défis

Les perspectives énergétiques pour 2035 placent les énergies renouvelables au centre de la transition énergétique. Elles doivent représenter 60 % du mix énergétique français et 45 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030. Les projections pour 2035 indiquent une production atteignant entre 270 et 320 TWh. Ces chiffres se répartissent comme suit :

Saint-Nazaire, avec son premier parc offshore français, incarne le potentiel de l’éolien offshore. Pour Nicolas Goldberg, expert en énergie chez Colombus Consulting, la sobriété et l’efficacité énergétiques devraient permettre de gagner 100 TWh par an à l’horizon 2035.

Défis à surmonter

Le développement des énergies renouvelables n’est pas exempt de défis. La variabilité de la production, l’acceptabilité sociale et les besoins en infrastructure sont des obstacles à surmonter. L’électrification des usages doit se faire à un rythme comparable à celui des années 1980 pour atteindre les objectifs climatiques. Les investissements massifs dans les réseaux de transport et de distribution d’électricité sont essentiels.

La sobriété énergétique et l’efficacité énergétique joueront un rôle fondamental. Selon RTE, elles pourraient réduire la consommation de 60 TWh en 2035. La transition énergétique ne peut se faire sans une transformation en profondeur des modes de production et de consommation.

Le rôle du nucléaire dans le futur mix énergétique

La production d’énergie nucléaire, composante majeure des énergies bas carbone, devrait rester une pierre angulaire du système énergétique français. RTE prévoit une production entre 360 et 400 TWh en 2035, malgré les défis liés à la maintenance et au renouvellement du parc nucléaire.

Les réacteurs nucléaires : un renouvellement nécessaire

La France envisage la construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires, mais ceux-ci ne verront pas le jour avant 2035. Cette extension est essentielle pour compenser la fermeture des réacteurs vieillissants et maintenir la capacité de production. Le rôle des centrales nucléaires est fondamental pour assurer une production d’électricité stable et continue, particulièrement face à la variabilité des énergies renouvelables.

Nucléaire et neutralité carbone

Le nucléaire reste une réponse efficace à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, un objectif partagé par l’Union européenne. Avec une production d’électricité sans émissions directes de CO2, les centrales nucléaires contribuent significativement à la neutralité carbone. Cette énergie permet ainsi de stabiliser le mix énergétique en complément des renouvelables.

• Production prévue en 2035 : 360 – 400 TWh
• Nouveaux réacteurs : 6, opérationnels après 2035
• Contribution à la neutralité carbone : réduction des émissions de GES

La compétitivité de l’énergie nucléaire, comparée à d’autres sources, reste un sujet de débat. Les coûts de construction et de maintenance sont élevés, mais les bénéfices en termes de stabilité et d’émissions réduites sont indéniables. La transition énergétique en France ne peut ignorer ce pilier fondamental.

Innovations et technologies émergentes

Hydrogène vert : un potentiel à exploiter

La production d’hydrogène vert, issue de l’électrolyse de l’eau grâce à des sources renouvelables, représente une avancée majeure pour décarboner les secteurs industriels et de mobilité lourde. Son développement repose sur des investissements significatifs dans les infrastructures de production et de distribution. Le cadre européen, avec des objectifs ambitieux pour 2030, encourage cette dynamique.

Smart grids : vers une gestion intelligente de l’énergie

L’optimisation du réseau électrique grâce aux smart grids est fondamentale pour intégrer les énergies renouvelables de manière efficace. Ces réseaux intelligents permettent une gestion en temps réel de la production et de la consommation d’électricité, assurant ainsi une meilleure stabilité du système énergétique. RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, investit dans ces technologies pour répondre aux défis de l’intermittence et de la variabilité des sources renouvelables.

Stockage de l’énergie : une priorité stratégique

Le stockage de l’énergie est essentiel pour pallier les fluctuations de production des énergies renouvelables. Les batteries à grande échelle, les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) et les technologies émergentes comme les volants d’inertie ou les supercondensateurs jouent un rôle déterminant. Le développement de ces solutions de stockage est une priorité pour garantir la sécurité d’approvisionnement et la flexibilité du réseau.

• Hydrogène vert : décarbonation des secteurs industriels et mobilité lourde
• Smart grids : gestion en temps réel de l’électricité
• Stockage de l’énergie : batteries, STEP, volants d’inertie

La transition énergétique repose sur ces innovations. En renforçant les capacités de production, de gestion et de stockage, ces technologies émergentes dessinent les contours d’une économie décarbonée pour 2035.